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Novembre 2025 : QUE SONT LE DELF/DALF/TCF ?
Les diplômes DELF (Diplôme d’Études en Langue Française) et DALF (Diplôme Approfondi de Langue Française) ainsi que le test TCF (Test de Connaissance du Français) sont des certifications officielles, délivrées par France Éducation international pour évaluer les compétences en français des personnes qui apprennent le français.
- Le DELF couvre les niveaux A1 à B2 du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL). Le DALF concerne les niveaux C1 et C2, c’est-à-dire un usage très avancé du français.
- Le TCF est un test de langue qui évalue le niveau « à un instant T », sur l’ensemble de l’échelle A1–C2, mais il ne délivre pas un diplôme valable à vie : ses résultats sont généralement valides seulement deux ans.
Ces examens ont pour but de donner une preuve officielle du niveau de français. Pour le DELF et le DALF, cela signifie obtenir un diplôme reconnu partout, utile pour des études, le travail ou simplement valoriser ses compétences linguistiques. Pour le TCF, l’objectif est plutôt de mesurer votre niveau actuel. Les deux peuvent permettre de s’inscrire dans des formations, ou encore de faire des demandes de titre de séjour.
Pour les personnes exilées ou nouvellement arrivées, ces certifications peuvent jouer un rôle dans l’intégration : elles permettent de valoriser le parcours, de faciliter l’accès à l’emploi ou aux formations, de faire reconnaître les acquis en français. Toutefois, elles présentent aussi des défis : passer un examen officiel suppose souvent d’avoir été scolarisé antérieurement, d’avoir accès à une préparation adaptée (connaissance des épreuves, entraînement aux compétences orales/écrites), des frais et parfois des délais d’inscription.
La maîtrise du français est souvent présentée comme une condition essentielle d’intégration. Pourtant, lorsqu’elle devient une obligation administrative (pour obtenir un titre de séjour, accéder à un emploi ou demander la nationalité), elle peut aussi créer des inégalités. Les personnes exilées, qui apprennent le français dans des conditions difficiles, se retrouvent parfois discriminées si elles n’atteignent pas rapidement le niveau exigé. A lire sur le sujet : les données de l’INSEE, ou encore les billets de Philippe Blanchet sur Mediapart.
Octobre 2025 : qu’entend-on par “plurilinguisme” ?
Ces dernières années, le concept de plurilinguisme a pris de l’importance dans l’approche que préconise le Conseil de l’Europe pour l’enseignement-apprentissage des langues.
On distingue le « plurilinguisme » du « multilinguisme » qui est la connaissance d’un certain nombre de langues ou la coexistence de langues différentes dans une société donnée. On peut arriver au multilinguisme simplement en diversifiant l’offre de langues dans un système éducatif donné, ou en encourageant les personnes à étudier plus d’une langue étrangère.
Bien au-delà, l’approche plurilingue met l’accent sur le fait que, au fur et à mesure que l’expérience langagière d’un individu dans son contexte culturel s’étend de la langue familiale à celle du groupe social puis à celle d’autres groupes (que ce soit par apprentissage scolaire ou sur le tas), il/elle ne classe pas ces langues et ces cultures dans des compartiments séparés mais construit plutôt une compétence communicative à laquelle contribuent toute connaissance et toute expérience des langues et dans laquelle les langues sont en corrélation et interagissent.
Dans des situations différentes, un locuteur peut faire appel avec souplesse aux différentes parties de cette compétence pour entrer efficacement en communication avec un interlocuteur donné. Des partenaires peuvent, par exemple, passer d’une langue ou d’un dialecte à l’autre, chacun exploitant la capacité de l’un et de l’autre pour s’exprimer dans une langue et comprendre l’autre. […].
Le plurilinguisme est partout : les variations de langues, les langues familiales, … Au sein d’une même langue, il y a des variations, des singularités et des altérités. Pour l’enseignement, prendre en compte le plurilinguisme des apprenants a plusieurs avantages :
- construire des ponts entre les langues et les cultures,
- valoriser les langues et identités,
- favoriser une certaine ouverture à la diversité (Auger, 2023 ; Auger et al., 2021).
Que faire en tant qu’enseignant ?
- comparer les langues et leur donner une place plus importante,
- découvrir les liens entre elles,
- mettre en œuvre des projets plurilingues
- abandonner certaines pratiques portant atteinte aux langues et identités (ex : l’interdiction ou l’obligation d’utiliser une langue)
Attention cela dit, demander à une personne d’être un représentant de ce que l’on pense être sa culture d’origine pose aussi problème → le risque d’assignation à la culture d’origine désigne le fait de réduire un élève aux langues qu’il parle ou à un aspect de son identité (Azaoui, 2022).
Sources : AUGER, N., LE PICHON, E., & CUMMINS, J. (2021). Défis et richesses des classes multilingues : construire des ponts entre les cultures. ESF sciences humaines. AUGER, N. (2023) La consigne en français langue de scolarisation : les approches plurilingues et pluriculturelles comme ressources pour la formation des enseignants. Revue TDFLE, 82. AZAOUI, B. (2022). Pour une éthique de l’éducation plurilingue. Tréma, 58. CONSEIL DE L’EUROPE. (2021). Cadre européen commun de référence pour les langues : apprendre, enseigner, évaluer.
Pour aller plus loin : Le Cadre européen commun de référence pour les langues : https://www.coe.int/fr/web/common-european-framework-reference-languages
Septembre 2025 : FLE, de quoi parle-t-on ?
Le Français Langue Étrangère (FLE) est une langue vivante enseignée aux personnes non francophones dont l’objectif est de pouvoir communiquer en français. Le FLE est dispensé aussi bien à l’étranger qu’en France. De la méthode grammaire-traduction à l’approche actionnelle, en passant par l’approche communicative, l’enseignement du FLE a connu de nombreuses innovations didactiques et pédagogiques au cours des 70 dernières années. Toutefois, son objectif est resté inchangé : répondre aux besoins de ses apprenants.
Au fil des années, des débats entre experts et institutions ont mis en lumière le manque de précision du champ d’application du FLE. De nouvelles appellations sont donc apparues pour compléter, voire modifier, la perception du FLE.

Sources : texte : https://www.ihnancy.com/blog/fle-vs-fli ; schéma : Maëlle Ochoa
Pour aller plus loin : Adami, H. (2020). Enseigner le français aux adultes migrants. Hachette – Defays Jean-Marc, & Defays, Jean-Marc. (2020). Le FLE en questions : enseigner le français langue étrangère et seconde – Puren Christian (Site web) : Site de didactique des langues-cultures – Site de didactique des langues-cultures (http://christianpuren.com )